Sens, portée et enjeu de la référence à l'unité du genre humain dans la doctrine classique du droit des gens

Au xvie siècle, face aux nouveaux problèmes rencontrés par les nations européennes et aux déchirements sociaux et politiques qui mettent l'Europe à sang, les juristes et les scolastiques mettent en avant la primauté du droit des gens, un droit propre à la société des hommes répartis en nations,...

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Auteur principal: Demelemestre, Gaëlle 1975- (Auteur)
Type de support: Électronique Article
Langue:Français
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Publié: [2017]
Dans: Réforme, humanisme, renaissance
Année: 2017, Volume: 85, Numéro: 2, Pages: 95-136
RelBib Classification:NBE Anthropologie
TJ Époque moderne
VA Philosophie
XA Droit
ZC Politique en général
Accès en ligne: Volltext (Verlag)
Volltext (doi)
Description
Résumé:Au xvie siècle, face aux nouveaux problèmes rencontrés par les nations européennes et aux déchirements sociaux et politiques qui mettent l'Europe à sang, les juristes et les scolastiques mettent en avant la primauté du droit des gens, un droit propre à la société des hommes répartis en nations, qui considère toute atteinte à la société humaine comme illégale et passible de sanctions. Cette branche du droit, dont ils se sont attachés à développer tous les domaines de compétence, était de force contraignante supérieure au droit civil particulier parce qu'elle se fondait sur l'unité du genre humain : le droit des gens était le droit de la société civile du genre humain. Mais à quoi l'expression « unité du genre humain » faisait-elle exactement référence ? Quel type d'universalité pouvait englober tous les hommes ? Et comment une thèse métaphysique a-t-elle pu fonder un corps de droit spécifique ? Le présent article entreprend de fournir des réponses à ces questions en procédant à une analyse lexicale et sémantique du vocabulaire mobilisé à cette époque pour le définir et le caractériser.
In the sixteenth century, faced with the new problems encountered by European nations and the social and political tearings that poisons Europe, jurists and scholastics put forward the primacy of the law of nations, a right peculiar to the society of men divided into nations, which considers any attack on the human society as illegal and punishable. They progressively developed all the competencies of this branch of law, who was by force binding superior to the particular civil law because it was founded on the unity of the human race: it was the right of the civil society of mankind. But what exactly did the expression "unity of the human race" refer to? What kind of universality could encompass all men? And how has it be possible to found a specific body of law on a metaphysical thesis? This article attempts to provide answers to these questions by conducting a lexical and semantic analysis of the vocabulary mobilized at that time to define and characterize the law of nations.
ISSN:1969-654X
Contient:Enthalten in: Réforme, humanisme, renaissance
Persistent identifiers:DOI: 10.3917/rhren.085.0095