Les discours chrétiens sur la «fin des cultes» publics au Levant: l'argument des sanctuaires

La « fin des cultes » est plus facile à repérer dans les sanctuaires, disparus par destruction volontaire, abandon ou réaffectation. Les religions traditionnelles, et leurs sociétés, sont construites sur la spatialité : l'espace sacré est à la fois le « lieu » du dieu et un lieu de repère cultu...

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Main Author: Belayche, Nicole 1952- (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Colin [2018]
In: Revue de l'histoire des religions
Year: 2018, Volume: 235, Issue: 2, Pages: 209-232
Standardized Subjects / Keyword chains:B Levant / Christian literature / Greece (Antiquity) / Gods / Cult / Cessation
RelBib Classification:BE Greco-Roman religions
CC Christianity and Non-Christian religion; Inter-religious relations
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (Verlag)
Volltext (doi)
Description
Summary:La « fin des cultes » est plus facile à repérer dans les sanctuaires, disparus par destruction volontaire, abandon ou réaffectation. Les religions traditionnelles, et leurs sociétés, sont construites sur la spatialité : l'espace sacré est à la fois le « lieu » du dieu et un lieu de repère culturel et identitaire qui dépasse le cadre rituel. Les discours chrétiens sur la « fin des cultes », parce qu'ils ont polémiqué avec des conceptions religieuses spatialisées (« paganisme » et judaïsme), se sont emparés de cette symbolique spatiale pour écrire le récit de la christianisation au Levant - à confronter au modèle utopien de Jonathan Z. Smith - et dessiner des exempla de saints hommes. Avec trois cas du ive siècle (Aelia Capitolina, Aphaca/Héliopolis et Gaza), on analyse l'argument des sanctuaires dans ces discours.
The “end of cults” is easier to pinpoint in sanctuaries, which disappeared after either voluntary destruction, abandonment or reoccupation. Traditional religions, and their societies, are built on spatiality : the sacred place is both the “locus” of the divinity and a cultural and identity landmark that goes beyond its ritual use. Because Christian discourses on the “end of cults” were engaged with spatialized religious conceptions (“paganism” and Judaism), they took over this spatial symbolism for writing the story of Christianization in the Levant - thus challenging the utopian model of Jonathan Z. Smith - and for drawing the exempla of holy men. On the basis of three cases from the fourth century (Aelia Capitolina, Aphaca/Heliopolis, and Gaza), this paper analyzes how these discourses used the argument of sanctuaries.
ISSN:2105-2573
Contains:Enthalten in: Revue de l'histoire des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/rhr.8901