Éloge des colonies, des dissidences et des reprises

La condition coloniale (au sens où l'on parle de peuplements et de colonies en écologie) est universelle. C'est pourquoi il faut distinguer entre le colonialisme et les « colonies » de rescapés, de réfugiés, de dissidents. Nous sommes dans un temps de grandes migrations. Le propos est ici...

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Published in:Etudes théologiques et religieuses
Main Author: Abel, Olivier 1953- (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: [2018]
In: Etudes théologiques et religieuses
RelBib Classification:CH Christianity and Society
KDD Protestant Church
NCC Social ethics
ZB Sociology
Online Access: Volltext (Verlag)
Volltext (doi)
Description
Summary:La condition coloniale (au sens où l'on parle de peuplements et de colonies en écologie) est universelle. C'est pourquoi il faut distinguer entre le colonialisme et les « colonies » de rescapés, de réfugiés, de dissidents. Nous sommes dans un temps de grandes migrations. Le propos est ici de suggérer aux uns qu'ils sont à leur tour des colons, aux autres qu'ils sont des indigènes ; que les colons ont des enfants qui seront ici chez eux, et que les indigènes ont des ancêtres qui étaient aussi des colons. Ce qu'il faudrait, ce serait décomplexer les uns et les autres dans la tâche commune de tisser une société décente. Déconstruisant les grands récits de la colonisation, de la décolonisation et de la créolisation, pour y montrer comment le pacte fondateur de nos sociétés peut se prendre en plusieurs acceptions, selon les théologies de la rupture et de la « nouvelle alliance », Olivier abel cherche à rappeler qu'il n'y a pas de nouvelle alliance qui ne remanie d'anciennes alliances toujours déjà là, qu'il ne faut pas oublier le décalage entre les anciens et les nouveaux venus, et qu'une alliance, un pacte, une prise mutuelle, un tissu social, ne tiennent que par le frottement. Il faut réapprendre à nous frotter.
Colonial condition (in the ecological sense of population and colonisation) is universal. That is why it is necessary to differentiate colonialism from « colonies » of survivors, refugees and dissidents. This is a time of great migration. The subject here is that for some it is their turn to become colonists, while others are native ; that the colonists have children born here, and the natives have ancestors who were once colonists. Ideal would be to decomplex all concerned in the common objective of creating a decent society. By deconstructing the stories of colonisation, decolonisation, creolisation, and showing how the founding pact of society has many facets, the author reminds us there can be no new alliance without building on old alliances, still present, we must not overlook the gap between old and new arrivals, alliance, pact, interengagement, social fabric can only be maintained by rubbing shoulders. We must learn to rub again.
ISSN:2272-9011
Contains:Enthalten in: Etudes théologiques et religieuses
Persistent identifiers:DOI: 10.3917/etr.932.0245