L'immolation de soi par le feu au Japon (vie - xiiie siècles)

On abordera dans cet article la question de l’auto-crémation des moines au Japon, phénomène qui fut similaire à celui de la Chine par certains aspects mais aussi bien différent. Alors que l’État japonais s’employait, depuis le milieu du viie siècle, à moderniser son administration et son mode de gou...

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Published in:Revue de l'histoire des religions
Main Author: Brotons, Arnaud (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Colin [2019]
In: Revue de l'histoire des religions
Standardized Subjects / Keyword chains:B Japan / Buddhism / Monk / Suicide by burning oneself / History 500-1200
RelBib Classification:AD Sociology of religion; religious policy
BL Buddhism
KBM Asia
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (Resolving-System)
Volltext (doi)
Description
Summary:On abordera dans cet article la question de l’auto-crémation des moines au Japon, phénomène qui fut similaire à celui de la Chine par certains aspects mais aussi bien différent. Alors que l’État japonais s’employait, depuis le milieu du viie siècle, à moderniser son administration et son mode de gouvernance, des lois furent édictées visant à interdire très spécifiquement l’immolation de soi par le feu des moines bouddhistes. Aucune source ne permet toutefois d’établir que le Japon ait connu alors une vague de suicides similaire à la Chine des ve et vie siècles. Il faut attendre la deuxième moitié de l’époque de Heian (794‑1185) pour que l’on assiste à un phénomène d’urbanisation et de spectacularisation, et que les suicides par le feu deviennent un phénomène important de la vie sociale et religieuse, très souvent associés à la fête des morts, uranbon 盂蘭盆, du quinzième jour du septième mois.
In this article, we will discuss the question of self-cremation by monks in Japan, a phenomenon that was similar to that found in China in some respects but also quite different. The Japanese state began trying to modernize its administration and its mode of governance in the middle of the seventh century, and some laws were issued prohibiting Buddhist monks from using fire for self-immolation. However, there is no source to show that Japan experienced a wave of suicides similar to that of China in the fifth and sixth centuries. It was not until the second half of the Heian period (794‑1185) that we can observe a phenomenon of urbanization and of the spectacularization of these suicides by fire, which became an important phenomenon of social and religious life, frequently associated with the feast of the Dead, uranbon 盂蘭盆, on the fifteenth day of the seventh month.
ISSN:2105-2573
Contains:Enthalten in: Revue de l'histoire des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/rhr.9386