Max Scheler's Sociology of Knowledge and his position in relation to Theology

Les travaux de Max Scheler (1874-1929) dans le domaine de la sociologie de la connaissance contiennent certains élé ments pour une sociologie critique de la théologie chrétienne. Si dans son ouvrage Vom Ewigen im Menschen (1921) Scheler présente une analyse phénoménologique de l'essence des con...

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Published in:Social compass
Main Author: Holl, Adolf 1930-2020 (Author)
Format: Electronic Article
Language:English
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Published: Sage [1970]
In: Social compass
Online Access: Volltext (Resolving-System)
Volltext (doi)
Description
Summary:Les travaux de Max Scheler (1874-1929) dans le domaine de la sociologie de la connaissance contiennent certains élé ments pour une sociologie critique de la théologie chrétienne. Si dans son ouvrage Vom Ewigen im Menschen (1921) Scheler présente une analyse phénoménologique de l'essence des contenus religieux - tout en faisant abstraction, dans le sens de Husserl, de leur réalité —, il examine dans Die Wis sensformen und die Gesellschaft (1926) les conditions sociales sous lesquelles la connaissance religieuse peut se développer.Il existe pour Scheler trois formes de connaissance mu tuellement indépendantes et fondamentales pour l'esprit hu main : la connaissance religieuse, la connaissance métaphy sique et la connaissance scientifique. Lorsqu'on analyse ces formes de connaissance dans leur essence, elles ne se contre disent pas ; les contrastes n'apparaissent que lorsqu'on les considère de l'arrière-plan historique et sociologique de leurs formes concrètes. Une de ces formes concrètes est constituée par les différentes Eglises ; celles-ci découlent d'un processus que Scheler appelle la « divinisation du fondateur », et qu'il découvre dans toutes les grandes religions de l'humanité.Seule la formation historique des grandes Eglises, que Scheler appelle également « institutions de salut pour les masses » (Heilsmassenanstalten), rend possible la construc tion de théologies. La condition immédiate de ces théologies est, par contre, la dogmatisation des doctrines religieuses.Scheler affirme que, en général, le « style » de la connais sance se caractérise en Occident par la lutte entre la théologie et la science positive d'une part, et la métaphysique d'autre part; par comparaison à ceci, les échauffourées entre les théologiens et les hommes de la science positive n'ont guère d'importance.Au départ de cette thèse, la sociologie de la théologie chré tienne accède à une place fort importante dans le schéma de la sociologie. de la connaissance de Max Scheler, dont l'in tention de critique sociale est par ailleurs incontestable.L'œuvre globale de Max Scheler est sans doute déterminée par des intérêts d'ordre philosophique ; mais ses thèses con . cernant la théologie dans le domaine de la sociologie de la connaissance sont vérifiables empiriquement. Il n'y a presque pas eu jusqu'à présent de recherches menées dans ce sens ; et pourtant elles pourraient bien s'avérer d'un grand intérêt, non seulement pour les Eglises, mais encore pour la société elle- même:
ISSN:1461-7404
Contains:Enthalten in: Social compass
Persistent identifiers:DOI: 10.1177/003776867001700202