A sociological study of a religious congregation of African sisters in Rhodesia

Cet article a pour thème l'étude d'une congrégation de religieuses afri caines en Rhodésie. Après avoir esquissé le contexte sociologique de l'Eglise catholique dans ce pays, l'auteur retrace l'histoire de la Con grégation des Soeurs de l'Enfant Jésus de Fort Victoria,...

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Published in:Social compass
Main Author: Aquina, Mary (Author)
Format: Electronic Article
Language:English
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Published: Sage [1967]
In: Social compass
Online Access: Volltext (Resolving-System)
Volltext (doi)
Description
Summary:Cet article a pour thème l'étude d'une congrégation de religieuses afri caines en Rhodésie. Après avoir esquissé le contexte sociologique de l'Eglise catholique dans ce pays, l'auteur retrace l'histoire de la Con grégation des Soeurs de l'Enfant Jésus de Fort Victoria, depuis son origine en 1947 jusqu'à 1962, période où la congrégation comptait 109 membres.Cette congrégation s'est développée sous la direction des Soeurs Mission naires Dominicaines, ordre d'où étaient issues les premières supérieures et dont viennent encore les maîtresses de novices et la Mère Générale.C'est en 1955 que les religieuses eurent leur première supérieure afri caine et en 1962 qu'elles choisirent leurs conseillères générales, assis tantes de la Mère Générale. On s'attend dans un proche avenir à une indépendance totale de la congrégation.La partie la plus importante de l'article est consacrée à une analyse sociologique de l'origine des soeurs africaines. Chaque fois que la chose a été possible, on a comparé cette origine à celle d'un échantillon plus petit de religieuses missionnaires européennes, afin d'en souligner les différences et les similitudes.Cette analyse commence par montrer que 89% des religieuses sont origi naires du diocèse dans lequel la congrégation a été fondée; ceci impli que que la plupart d'entre elles sont originaires d'un même groupe de tribus et qu'elles offrent donc une forte homogénéité culturelle.En Afrique la vocation religieuse ne semble pas être liée à une origine catholique comme c'est normalement le cas en Europe; en effet, un grand nombre des soeurs africaines sont issues de familles protestantes ou païennes.Si l'on établit une comparaison entre les familles des religieuses afri caines et la société africaine globale il ressort que les vocations se retrouvent principalement dans les couches plus aisées de la population africaine. Ainsi, parmi les pères des religieuses on dénombre un pour centage d'employés presque deux fois supérieur à celui trouvé dans l'ensemble de la population.En Afrique comme en Europe il y a parmi les religieuses une majorité d'enfants de familles nombreuses.On constate par contre une différence avec l'Europe en ce qui con cerne l'âge d'entrée en religion : en Afrique on y entre plus jeune. On peut établir un lien entre ceci et le niveau d'éducation plus élevé des jeunes femmes européennes au moment de leur entrée dans une con grégation religieuse. Le pourcentage de jeunes femmes recevant une éducation alors qu'elles sont déjà religieuses est certainement plus élevé en Afrique qu'en Europe.Bien que les soeurs africaines et européennes travaillent dans les mêmes champs d'activités: l'enseignement, les hôpitaux et le travail domestique, le niveau d'éducation plus élevé des religieuses européennes a entraîné une concentration des postes à responsabilités dans leurs mains. Le niveau d'éducation des religieuses africaines, tout en étant inférieur à celui des européennes, est pourtant de loin supérieur à celui de la population africaine en général. Les soeurs africaines constituent de ce fait une élite dans leur propre société et sont traitées avec respect par la majorité de leur peuple.Dans une dernière partie l'auteur analyse la position des soeurs afri caines par rapport à l'ensemble de la communauté africaine. Des recher ches ont été menées afin de déterminer pourquoi elles sont entrées en religion et quelles ont été les réactions de leurs familles et voisins. L'opposition familiale a parfois pris des formes violentes.Les religieuses africaines continuent de relever de leurs propres familles et ses liens familiaux ont une grande influence sur leurs activités de religieuses. Ceci provient du fait que chez les africains les éléments féminins restent soumis aux obligations traditionnelles de promouvoir les intérêts familiaux. Ce fait est à l'origine de nombreuses difficultés pour les soeurs, surtout lorsqu'elles travaillent dans leurs régions d'ori gine, et il y a difficilement moyen de faire autrement vu la nature locale du recrutement de la congrégation. Les soeurs africaines se trouvent non seulement tiraillées entre la loyauté à leurs familles et leurs devoirs de religieuses, mais dans les milieux nationalistes elles sont également considérées comme suspectes vis-à-vis des intérêts du peuple africain, du fait de leurs attaches européennes. Elles sont en effet prises entre deux cultures: elles visent d'une part à l'égalité avec les missionnaires européennes, et veulent de l'autre ne pas perdre le contact ni la confiance de leur propre peuple.
ISSN:1461-7404
Contains:Enthalten in: Social compass
Persistent identifiers:DOI: 10.1177/003776866701400101