Rousseau: le premier Discours, sans le second

Au lieu de lire le premier Discours sur les sciences et les arts comme l’ébauche du second, on s’efforce ici de le lire pour ce qu’il dit, en vue de comprendre à la fois son durable succès et les difficultés propres qui sont les siennes. Le premier point s’explique par le caractère total de la criti...

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Bibliographic Details
Published in:Revue de théologie et de philosophie
Main Author: Binoche, Bertrand 1959- (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: ATAR [2019]
In: Revue de théologie et de philosophie
Standardized Subjects / Keyword chains:B Rousseau, Jean-Jacques 1712-1778, Discours sur les sciences et les arts
RelBib Classification:TJ Modern history
VA Philosophy
Description
Summary:Au lieu de lire le premier Discours sur les sciences et les arts comme l’ébauche du second, on s’efforce ici de le lire pour ce qu’il dit, en vue de comprendre à la fois son durable succès et les difficultés propres qui sont les siennes. Le premier point s’explique par le caractère total de la critique qui renvoie dos à dos théologiens et philosophes, enveloppe toutes les institutions et concerne toutes les histoires, anciennes comme modernes. Le second point conduit à recenser les principales objections faites à la thèse de Rousseau et comment il y réplique : caractère sous-déterminé de la corrélation mœurs/sciences ; nécessité prétendue de sacrifier les secondes pour sauver les premières ; contradiction performative de l’analyse. Le débat se poursuivra jusqu’à la Révolution française incluse et l’on peut considérer que c’est à Condorcet qu’il appartiendra de le clore.
Instead of reading the first Discourse on the Moral Effects of the Arts and Sciences as a draft of the second one, an attempt is made here to read it for what it says, in order to understand both its enduring success and the difficulties which pertain to it. First, its success can be explained by the all-encompassing nature of the critique, which targets both the theologians and the philosophers, but also all of the institutions, and which concerns all histories, ancient and modern. Second, the difficulties can be analyzed through an examination of the main objections which were made against Rousseau’s thesis, and to which he replied, concerning the underdetermined character of the morality/sciences correlation, the supposed necessity to sacrifice the sciences in order to save morality, and the performative contradiction of his analysis. The debate would continue in the years of the French Revolution, we may consider that it was closed by Condorcet.
Contains:Enthalten in: Revue de théologie et de philosophie