Entre usages et polémiques, un argument en faveur d'une clarification terminologique pour le diagnostic préimplantatoire

Il y a plus de 30 ans, le diagnostic préimplantatoire (DPI) a été développé pour venir en aide aux couples à risque de transmettre une maladie génétique grave à leur descendance. Aujourd'hui, l'éventail des usages médicaux et non médicaux du DPI s'est considérablement étendu et certai...

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Bibliographic Details
Published in:Journal international de bioéthique et d'éthique des sciences
Authors: Côté, Stéphanie (Author) ; Bouffard, Chantal (Author) ; Hamet, Pavel (Author) ; Ravitsky, Vardit (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Éditions ESKA [2015]
In: Journal international de bioéthique et d'éthique des sciences
RelBib Classification:NBE Anthropology
NCH Medical ethics
Further subjects:B Preimplantation Diagnosis
B diagnostic préimplantatoire
Online Access: Volltext (Verlag)
Description
Summary:Il y a plus de 30 ans, le diagnostic préimplantatoire (DPI) a été développé pour venir en aide aux couples à risque de transmettre une maladie génétique grave à leur descendance. Aujourd'hui, l'éventail des usages médicaux et non médicaux du DPI s'est considérablement étendu et certains d'entre eux soulèvent beaucoup de polémiques. C'est le cas, entre autres, lorsqu'il est question de féconder des embryons in vitro en vue de les sélectionner pour mettre au monde un "bébé double espoir ou bébé médicament", ou encore pour des susceptibilités et des prédispositions à des maladies à apparition tardive ou à pénétrances variables. La situation est encore plus problématique lorsque la sélection se fait en raison du sexe de l'enfant à naître ou de certains traits valorisés ou discrédités culturellement (tels la surdité, le comportement ou la taille). Dans les débats, les termes utilisés pour décrire ces usages particuliers ont souvent contribué à réduire cette technique de procréation assistée à ses effets transgressifs, évitant ainsi de distinguer ses dérives de ses bienfaits. Dans ce contexte, cet article propose une clarification terminologique qui permettrait de distinguer les usages médicaux et non médicaux et, par conséquent, les enjeux qui leurs sont propres. Une nomenclature plus précise et moins générique pourrait permettre d'éviter d'amalgamer différents niveaux de problèmes éthiques, cliniques et sociaux sous une seule appellation: DPI. Pour ce qui concerne la grande majorité des usages médicaux, nous proposons d'utiliser: diagnostic génétique préimplantatoire (DGP), qui rappelle qu'il s'agit d'un diagnostic génétique. Pour les usages non médicaux, nous suggérons : sélection préimplantatoire de trait génétique (SPTG).
Over 30 years ago, preimplantation genetic diagnosis (PGD) was developed to help couples at risk of transmitting a serious genetic disease to their offspring. Today, the range of medical and non-medical uses of PGD has expanded considerably and some raise much controversy. This is the case, for example, with In-Vitro Fertilization to select embryos as "saviour siblings" or to screen for susceptibility and predisposition to late onset diseases or conditions of variable penetrance. The situation is even more problematic in the case of sex selection or selection of traits that are culturally valued or discredited (such as deafness, behavioral traits, or height). The debate surrounding PGD has been employing terms to describe these particular uses that have contributed to a focus on the negative effects, thus preventing a distinction between the abuses and the benefits of this reproductive technology. In this context, this paper proposes a terminological clarification that would allow distinguishing medical and non-medical use and, therefore, the issues relevant to each. A more accurate and less generic nomenclature could prevent a conflation of different levels of ethical, clinical and social issues under the single term "PGD". For the vast majority of medical uses, we propose to keep: ‘preimplantation genetic diagnosis "(PGD)", which emphasizes that it is a genetic diagnosis. For non-medical uses, we suggest: "preimplantation genetic trait selection (PGTS)".
ISSN:2608-1008
Contains:Enthalten in: Journal international de bioéthique et d'éthique des sciences