Tout ou rien: La loi du sacrilège de 1825 et l’entreprise de reconfiguration de la Restauration

L’adoption de la loi dite « du sacrilège » en 1825 a été une grande victoire de la droite la plus conservatrice du temps. La loi était cependant formulée de façon à ne pas pouvoir être appliquée. De fait, son objet et les enjeux qu’il recouvrait étaient d’ordre essentiellement symbolique : faire ren...

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Published in:Archives de sciences sociales des religions
Main Author: Hermon-Belot, Rita (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales [2020]
In: Archives de sciences sociales des religions
Standardized Subjects / Keyword chains:B France / Sacrilege / Legislation / Geschichte 1825 / Catholicism / State religion / History 1814-1830
RelBib Classification:KAH Church history 1648-1913; modern history
KBG France
KDB Roman Catholic Church
Further subjects:B Doctrine
B dogme
B Ley
B Restauración
B Law
B Catholicisme
B Loi
B Pluralidad
B Restorations, Political
B Pluralism
B Restoration
B Pluralité
B Catholicism
B Catolicismo
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (Verlag)
Volltext (doi)
Description
Summary:L’adoption de la loi dite « du sacrilège » en 1825 a été une grande victoire de la droite la plus conservatrice du temps. La loi était cependant formulée de façon à ne pas pouvoir être appliquée. De fait, son objet et les enjeux qu’il recouvrait étaient d’ordre essentiellement symbolique : faire rentrer le dogme catholique dans la loi de l’État faisait de cet État un État catholique, et davantage encore, un État exclusivement catholique, rompant avec l’acceptation de la pluralité religieuse héritée de la Révolution. Mais l’immense protestation que la loi éveilla dans tout le pays mena aussi à la chute du régime cinq ans plus tard. Notre hypothèse est que la focalisation sur la pluralité religieuse comme héritage de la Révolution suscita en réponse une réflexion qui conduisit à l’élaboration de ce que l’historien Georges Weill appelait « l’idée laïque ». En cela aussi, 1825 a constitué une étape décisive.
The adoption of the “law of sacrilege” in 1825 was a big victory for the most conservative right. The wording of the law made it impossible to apply, and in practice its purpose and its stakes were essentially symbolic : the Catholic dogma mentioned by the law made France a Catholic state and more, an exclusively Catholic state, breaking with the acceptance of religious plurality inherited from the Revolution. But the huge protest the law provoked throughout the country led to the fall of the Restoration regime five years later. Our hypothesis is this focus on religious plurality as a legacy of the Revolution prompted a reflection that led to the elaboration of what historian Georges Weill called “l’idée laïque.” The 1825 law of sacrilege was in this respect a decisive intervention.
La adopción de la llamada ley “del sacrilegio” de 1825 fue una gran victoria para la derecha más conservadora de la época. Sin embargo, la ley estaba formulada para no poder ser aplicada. De hecho, su objetivo y los desafíos que abarcaba eran de orden esencialmente simbólico: hacer entrar el dogma católico en la ley del Estado, haciendo de ese Estado un Estado católico, y más aún, un Estado exclusivamente católico, rompiendo con la aceptación de la pluralidad religiosa heredada de la Revolución. A pesar de esto, la inmensa protesta que la ley despertó en todo el país, llevó a la caída del regimen cinco años más tarde. Nuestra hipótesis sostiene que la focalización en la pluralidad religiosa como herencia de la Revolución suscita, en respuesta, una reflexión que conduce a la elaboración de aquello que el historiador Georges Weill llamaba “la idea laica”. En esto también, 1825, constituyó una etapa decisiva.
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.50627