Automatisme: les mécanismes de la religion en France et au Brésil

Cet article porte sur l’attrait « religieux » de l’automatisme. À la fin du XIXe siècle, le langage, les idées et figures de l’ «automatisme » (automatique, automate, automatisme) proliférèrent. Cet ensemble réunissait différents domaines jusqu’alors séparés, de la personnnalité individuelle à la mé...

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Publié dans:Asdiwal
Auteur principal: Johnson, Paul Christopher 1964- (Auteur)
Type de support: Électronique Article
Langue:Français
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Publié: 2016
Dans: Asdiwal
Sujets / Chaînes de mots-clés standardisés:B Frankreich / Brésil / Religion / Être humain / Libre arbitre / Machine / Histoire 1800-1900
RelBib Classification:AB Philosophie de la religion
AD Sociologie des religions
AE Psychologie de la religion
AG Vie religieuse
CB Spiritualité chrétienne
KBG France
KBR Amérique Latine
ZA Sciences sociales
Sujets non-standardisés:B Spirit Possession
B Agency
B Possession
B automatism
B Religion
B Psychiatrie
B agentivité
B automatisme
B Psychiatry
Accès en ligne: Volltext (doi)
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Description
Résumé:Cet article porte sur l’attrait « religieux » de l’automatisme. À la fin du XIXe siècle, le langage, les idées et figures de l’ «automatisme » (automatique, automate, automatisme) proliférèrent. Cet ensemble réunissait différents domaines jusqu’alors séparés, de la personnnalité individuelle à la mécanique industrielle, et de la psychiatrie aux théories sur la religion et sa pratique. Il contribua à produire une distinction fondamentale entre des acteurs que l’on considère «automatiques » et ceux qui, au contraire, seraient «libres » : voyageurs cosmopolites vs. automates supposés, dépourvus de volonté. En ce sens, le monde «automatique » accoucha de deux «frères jumeaux » : l’un capable de se déplacer «autour du monde » à travers des réseaux toujours plus rapides de transports mécaniques ; l’autre incarnant la fixité, la répétition mécanique irréfléchie de corps dénués d’intentions. La comparaison des multiples versions de l’ «automate-humain » laissait toutefois entrevoir que, combien même toutes ces figures semblaient caractérisées par une même absence d’agentivité, elles pouvaient néanmoins sembler pourvues d’une étrange humanité, ou quasihumanité. Ces presques-humains, corps sans volonté ou représentés comme tels, pouvaient aussi devenir des objets de dévotion. Les corps automatiques, ou les humains imaginés à l’aune de l’automate, pouvaient en effet susciter plus que de la pitié et du mépris, et devenir attrayants, voire, être adorés.
Contient:Enthalten in: Asdiwal
Persistent identifiers:DOI: 10.3406/asdi.2016.1058