Le coureur et le guerrier: Anthropologie de la course à pied et de ses vertus militaires

Dans le débat antique sur l’utilité militaire des compétitions athlétiques, la course à pied a parfois reçu l’appui inattendu de philosophes et de soldats. Il est vrai qu’à Olympie cette épreuve était la seule à comporter une variante avec armes, et qu’on la retrouve dans quelques rites qui semblent...

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Auteur principal: Cuche, Vincent (Auteur)
Type de support: Électronique Article
Langue:Français
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Publié: Centre [2014]
Dans: Kernos
Année: 2014, Volume: 27, Pages: 9-50
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Description
Résumé:Dans le débat antique sur l’utilité militaire des compétitions athlétiques, la course à pied a parfois reçu l’appui inattendu de philosophes et de soldats. Il est vrai qu’à Olympie cette épreuve était la seule à comporter une variante avec armes, et qu’on la retrouve dans quelques rites qui semblent avoir pour fonction d’accorder à des jeunes gens les titres d’adulte et de guerrier. Plus généralement, le coureur semble entouré d’une aura héroïque, parfois concrétisée en un véritable culte, dont Achille fournit le modèle idéal. Dans l’épopée, la course fonctionne en effet au sein d’un système de représentations qui associe toute une série d’incarnations de la vitesse (Achille, vents, chevaux, navires…) aux notions de force, d’instantanéité et de victoire. Ces représentations ont suffisamment modelé la pensée grecque pour rester prégnantes tout au long de l’histoire de l’athlétisme et de la guerre antiques ; elles offrent ainsi une clef de lecture de nombreuses anecdotes militaires.
Contient:Enthalten in: Kernos
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/kernos.2269