Une « rime cachée » dans Cor 23, 12-14 ? Histoire du texte et histoire de la langue

Résumé Richard Bell donne Cor 23, 12-14 comme exemple de « rimes cachées » par l’adjonction de segments rimant en - īn , qui est, avec - ūn , la rime de cette sourate. Leur suppression révélerait une petite pièce, sémantiquement cohérente, de sept versets rimant en - ah (ou - a pour Montgomery Watt)...

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Published in:Arabica
Main Author: Larcher, Pierre 1948- (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Brill 2021
In: Arabica
Further subjects:B Richard Bell (1876-1952)
B Histoire du texte coranique
B histoire de la langue et du style coraniques
B Montgomery Watt (1909-2006)
B pause et liaison
B « rimes cachées »
B rimes externes et internes
B Quṭrub (m. 206 / 821)
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
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Description
Summary:Résumé Richard Bell donne Cor 23, 12-14 comme exemple de « rimes cachées » par l’adjonction de segments rimant en - īn , qui est, avec - ūn , la rime de cette sourate. Leur suppression révélerait une petite pièce, sémantiquement cohérente, de sept versets rimant en - ah (ou - a pour Montgomery Watt). Si ce passage est sollicité pour l’histoire du texte par les islamologues, il pourrait l’être pour celle de la langue et du style coraniques par les linguistes arabisants. Sans supprimer d’éléments, mais en nous fondant sur le rasm , qui note la prononciation pausale du tāʾ marbūṭa et du tanwīn-an , nous montrons que Cor 23, 12-14 constitue un pur morceau de saǧʿ . Il se décompose en huit segments, dont sept syntaxiquement parallèles, rimant en - īn , - ah et - ā , - ah étant également rime interne en 12 et 13. Un seul segment, le septième, ne rime avec aucun autre, mais rimerait avec un constituant de 13, si on supprimait la flexion désinentielle. Et si on supprime l’ensemble des voyelles brèves finales, flexionnelles ou non, on s’aperçoit que c’est l’ensemble des constituants de 23, 12-14 qui riment entre eux. On fait alors l’hypothèse que l’arabe coranique est sans flexion désinentielle et que celle-ci, syntaxiquement non pertinente, a été introduite pour des raisons prosodiques, liées à la récitation psalmodiée du Coran ( taǧwīd ).
ISSN:1570-0585
Contains:Enthalten in: Arabica
Persistent identifiers:DOI: 10.1163/15700585-12341589