La Vita secunda sancti Hucberti de Jonas d’Orléans et sa tradition manuscrite

La Vie de saint Hubert, évêque de Liège proche des Pippinides, a connu plusieurs remaniements à partir d’un texte anonyme initial daté des années 743-750 (bhl 3993), rédigé à l’occasion du premier transfert des reliques du saint en 743. Le premier remaniement est dû à la plume de Jonas, évêque d’Orl...

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Bibliographic Details
Main Author: Dubreucq, Alain (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
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Published: Société pour le Progrès des Etudes Philologiques et Historiques 2018
In: Revue belge de philologie et d'histoire
Year: 2018, Volume: 96, Issue: 1, Pages: 365-386
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
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Description
Summary:La Vie de saint Hubert, évêque de Liège proche des Pippinides, a connu plusieurs remaniements à partir d’un texte anonyme initial daté des années 743-750 (bhl 3993), rédigé à l’occasion du premier transfert des reliques du saint en 743. Le premier remaniement est dû à la plume de Jonas, évêque d’Orléans, à l’occasion de la seconde translation du saint à Andage en 825 et à la demande de l’évêque Walcaud de Liège. Jonas d’Orléans, évêque influent de la cour de Louis le Pieux et spiritus rector des conciles réformateurs de Paris en 829 et d’Aix en 836, était un des principaux penseurs de la renovatio carolingienne. Les enjeux politiques, sociaux et religieux de cette translation et du texte de Jonas ont été exposés avec brio par Alain Dierkens dans un article célèbre. La présente contribution vise à analyser la tradition manuscrite de la vita réécrite par Jonas (BHL 3994) et du récit de la translation à Andage (bhl 3995). En effet, si l’édition De Smedt en 1887 recensait 27 manuscrits de l’oeuvre (dont des résumés qu’il a éliminés), on peut compter aujourd’hui 39 manuscrits et 8 résumés de ce texte, réalisés pour les besoins liturgiques de diverses églises. L’examen de la tradition manuscrite met en évidence plusieurs phases de diffusion de la Vie de saint Hubert par Jonas, qui en ont altéré la structure. Les légendiers provenant de l’abbaye même de Saint-Hubert sont relativement tardifs (XIe-XIVe siècles) et la Vie de saint Hubert par Jonas y est le plus souvent associée au second livre des Miracula (BHL 3997). Le texte le plus ancien est celui qui est représenté par les manuscrits de la classe B de De Smedt, en particulier le manuscrit Paris (BNF Latin 5609), qui a appartenu à l’archevêque Hincmar de Reims et est très proche de l’original de Jonas. Il convient donc de donner la priorité à celui-ci et aux meilleurs représentants de la classe B dans l’éventualité d’une nouvelle édition.
Contains:Enthalten in: Revue belge de philologie et d'histoire
Persistent identifiers:DOI: 10.3406/rbph.2018.9174