Les droits humains: une mémoire blessée et un espoir d’humanité, malgré tout !

Qu’est-il arrivé aux droits humains pour que nous soyons encore capables de tirer, à balles réelles, sur nos enfants qui crient leur désir de vivre ? Qu’est-il arrivé aux droits humains pour que, dans tant de lieux, sur cette planète, le corps de l’autre, son désir de vivre, son aspiration à grandir...

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Bibliographic Details
Published in:Revue d'éthique et de théologie morale
Main Author: Duffé, Bruno Marie 1951- (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Ed. du Cerf 2022
In: Revue d'éthique et de théologie morale
Standardized Subjects / Keyword chains:B Human rights / Law / Violent behavior / Speaking / Hope
RelBib Classification:NCC Social ethics
NCD Political ethics
XA Law
Further subjects:B Law
B Violence
B Human Rights
B Parole
B Words
B Droits humains
B Espérance
B Hope
B Droit
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
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Description
Summary:Qu’est-il arrivé aux droits humains pour que nous soyons encore capables de tirer, à balles réelles, sur nos enfants qui crient leur désir de vivre ? Qu’est-il arrivé aux droits humains pour que, dans tant de lieux, sur cette planète, le corps de l’autre, son désir de vivre, son aspiration à grandir et à se réaliser ne soient plus considérés comme l’impératif premier, le premier commandement qui exige le respect ? Comment est-il possible que la nudité du visage de l’autre ne nous rappelle plus le « Tu ne tueras pas » - comme disait Emmanuel Lévinas ? Serions-nous au point zéro des droits humains ? Mais alors, est-il encore possible de concevoir et de porter en nous-mêmes cette « estime » que nous pouvons offrir à l’autre « et qui rejaillit en estime de nous-mêmes », pour reprendre la belle expression de Paul Ricœur ?
What has happened to human rights, such that we are still able to use live ammunition against our children who cry out their desire to live? What has happened to human rights, such that, in many places on our planet, the bodies of others, their desire to live, and their aspiration to grow and to be fulfilled are no longer considered the primary imperative and the foremost commandment that demands respect? How is it that the bare face of the other no longer reminds us of the commandment "thou shalt not kill", as Emmanuel Levinas once said? Have we reached the absolute nadir of human rights? Or is it still possible to conceive and to carry in ourselves this ’respect’ that we can offer to the other "and which reverberates in our own self-respect", to cite the beautiful expression of Paul Ricœur?
ISSN:2118-4518
Contains:Enthalten in: Revue d'éthique et de théologie morale
Persistent identifiers:DOI: 10.3917/retm.320.0015