LA LITTÉRATURE PROFANE DANS LE DISCOURS D'ATHÈNES (AC 17,16-31) : UN DOSSIER FERMÉ ?

Sur les traces d'utilisation de la pensée philosophique (surtout stoïcienne) et de la littérature profane dans le discours à l'Aréopage, la plupart des commentaires des Actes des Apôtres se contentent de reproduire les références signalées par quelques grandes études de la première moitié...

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Published in:Revue biblique
Main Author: Gourgues, Michel 1942- (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Peeters 2002
In: Revue biblique
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Parallel Edition:Non-electronic
Description
Summary:Sur les traces d'utilisation de la pensée philosophique (surtout stoïcienne) et de la littérature profane dans le discours à l'Aréopage, la plupart des commentaires des Actes des Apôtres se contentent de reproduire les références signalées par quelques grandes études de la première moitié du XXe siècle. On procédera ici à un relevé critique systématique des affinités repérables, au double niveau de la pensée et de la formulation, dans le discours lui-même (Ac 17,22-31) et dans sa mise en situation (17,16-21). On s'interrogera ensuite sur la profondeur des affinités et des emprunts. La vérification portera sur trois points : d'abord l'idée, exprimée à travers la citation du poète Aratos (v. 28), que les humains sont de la race de Dieu; ensuite celle de la proximité de Dieu, telle que la souligne le v. 27b; enfin l'affirmation de la possibilité de connaître Dieu à partir de l'ordre de l'univers, telle qu'on la trouve au vv. 26-27a et chez un orateur contemporain comme Dion Chrysostome. On s'efforcera en finale de montrer que si les grands énoncés se rejoignent et si les formules des poètes peuvent servir à traduire celles de l'Écriture, la distance reste parfois considérable entre l'univers de pensée auquel ces éléments se rattachent et les données de la révélation. Littérature et pensée philosophique fournissent, tout au plus, le point de départ d'un dialogue. Concerning the traces of use of philosophical thought (mainly Stoic) and of profane literature in the Areopagetica discourse, most commentaries on the Acts of the Apostles are content to reproduce the references indicated in a few great studies dating from the first half of the 20th century. We will proceed here to a systematic critical list of the affinities discoverable, on the twofold level of thought and of formulation, in the discourse itself (Acts 17, 22-31), and in its dramatic setting (17, 16-21). We will pose questions as to the depth of the affinities and the borrowings. The verification will bear on three points where the discourse appears particularly close to Stoic thought : first, the idea, expressed through the quotation of the poet Aratos (v. 28), that humans are of the race of God; secondly, the idea of proximity of God, as underlined by v. 27b; lastly, the affirmation of the possibility of knowing God starting from the order of the universe, as we find it in vv. 26-27a, and in a contemporary orator such as Dion Chrysostom. We will endeavour to show, by way of conclusion, that though the great affirmations coincide, and though the formulations of the poets can serve to translate those of Scripture, the distance remains sometimes considerable between the universe of thought to which these elements belong and the data of revelation. Literature and philosophical thought give, at the most, the departing point of a dialogue.
ISSN:2466-8583
Contains:Enthalten in: Revue biblique