La logique comme science du langage chez Albert le Grand

Aside from characterizing the subject matter of logic in terms of second intentions, argument and syllogism, Albert the Great often writes as if verbal language were in fact the object of its consideration and he even calls the discipline a “language science” (scientia sermocinalis). A very brief re...

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Published in:Revue des sciences philosophiques et théologiques
Main Author: Tremblay, Bruno (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Librairie Philosophique J. Vrin 2014
In: Revue des sciences philosophiques et théologiques
Further subjects:B Avicenne
B Grammaire
B Albert le Grand
B Logique
B Rhétorique -poétique
B Sujet
B Langage
Online Access: Volltext (JSTOR)
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Parallel Edition:Non-electronic
Description
Summary:Aside from characterizing the subject matter of logic in terms of second intentions, argument and syllogism, Albert the Great often writes as if verbal language were in fact the object of its consideration and he even calls the discipline a “language science” (scientia sermocinalis). A very brief review of the senses that the expression “subject of a science” can have for Albert indicates that : 1) the previous characterizations of the subject matter of logic are stricter and more essential ; 2) logic studies language only inasmuch as it imitates the concepts it signifies and as logical properties can be attributed to it as to their sign. Logic’s consideration of language remains absolutely necessary, however, for language according to Albert not only makes second intentions manifest to the senses and thus renders it possible for the logician to study them, but also is a condition to the very existence or at least full development of rational discourse. That is why Albert, even as a disciple of Avicenna, seems perfectly at ease with the Western usage of including logic among the scientiae sermocinales. The latter are here compared and contrasted, with a special emphasis on the relationship between logic and grammar.
En plus de caractériser le sujet de la science logique en termes d’intention seconde, d’argument et de syllogisme, Albert le Grand s’exprime souvent comme si la discipline portait en fait sur le langage verbal et l’appelle même une science du langage (scientia sermocinalis). Une rapide analyse des trois sens principaux que l’expression « sujet de la science » peut prendre pour Albert suggère que les autres caractérisations du sujet de la logique sont plus strictes et essentielles, et que la logique n’étudie le langage que dans la mesure où il imite les choses conçues qu’il signifie, et qu’on peut lui attribuer, comme à un signe, leurs propriétés logiques. La considération logique du langage demeure toutefois absolument nécessaire, car le langage, selon Albert, non seulement rend possible l’étude des intentions secondes en les manifestant au sens, mais est aussi une condition de l’existence ou, à tout le moins, du développement du discours de la raison lui-même. C’est pour de telles raisons qu’Albert, même comme disciple d’Avicenne, semble tout à fait à l’aise pour suivre l’usage plus traditionnel en Occident de compter la logique parmi les scientiae sermocinales, lesquelles sont ici comparées et distinguées, avec une insistance plus particulière sur la relation entre la logique et la grammaire.
ISSN:2118-4445
Contains:Enthalten in: Revue des sciences philosophiques et théologiques
Persistent identifiers:DOI: 10.3917/rspt.982.0139