Couleurs, rituels et normes religieuses en Grèce ancienne

Dans le système de représentations des Grecs anciens, la poikilia (« bigarrure ») était mise en relation avec l’harmonie et la disposition harmonique (disposición armó) du monde. Mais quel rôle jouaient exactement les couleurs dans les dispositifs rituels, destinés précisément à entretenir de bons r...

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Published in:Archives de sciences sociales des religions
Main Author: Grand-Clément, Adeline (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2016
In: Archives de sciences sociales des religions
Further subjects:B blancheur
B religion grecque
B couleurs
B réglementation
B rituels
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (lizenzpflichtig)
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Parallel Edition:Electronic
Description
Summary:Dans le système de représentations des Grecs anciens, la poikilia (« bigarrure ») était mise en relation avec l’harmonie et la disposition harmonique (disposición armó) du monde. Mais quel rôle jouaient exactement les couleurs dans les dispositifs rituels, destinés précisément à entretenir de bons rapports avec les puissances divines et maintenir cet ordre cosmique ? Les Grecs leur attribuaient-ils une valeur intrinsèque, un mode d’action propre, une forme d’agency ? L’étude des inscriptions réglementant les actes du culte et les comportements dans les sanctuaires et lors des rituels révèle que les couleurs peuvent faire l’objet d’une attention particulière dans trois types de cas. D’abord, la blancheur de certaines substances ou matières peut servir à effacer les traces de souillure et à garantir la pureté rituelle au sein de l’espace sacré, pour assurer une communication harmonieuse avec les dieux. Ensuite, la couleur peut être l’une des caractéristiques exigées des animaux sacrifiés aux dieux. Il s’agit souvent de se procurer des bêtes « sans tache », au pelage uniforme, tantôt blanc, tantôt noir, plus rarement roux. Enfin, la couleur et le décor des vêtements du prêtre et des fidèles font l’objet d’une réglementation parfois stricte. Il s’agit alors de distinguer, de hiérarchiser les différents acteurs en fonction de leur statut social et de leur degré de participation aux rituels, mais aussi de garantir l’efficacité des rites.
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.27750