Du silence de soi à la parole de l’ancien. Savoirs monastiques et acteursde la «Grande Tradition de l’Athos» en France

À partir d’une enquête ethnographique portant sur le quotidien d’une dépendance monastique française du monastère de Simonos Petra au mont Athos, fondée dans une vallée du Vercors par un ancien moine cistercien et placée sous la juridiction du patriarcat de Constantinople, cet article examine commen...

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Main Author: Denizeau, Laurent (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2011
In: Archives de sciences sociales des religions
Year: 2011, Volume: 154, Pages: 79-99
Further subjects:B saberes monásticos
B monachisme orthodoxe
B orthodox monasticism
B Tradition
B monaquismo ortodoxo
B Anthropology
B mont Athos
B Mount Athos
B savoirs monastiques
B Tradición
B Antropología
B Monte Athos
B monastic knowledge
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (lizenzpflichtig)
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Description
Summary:À partir d’une enquête ethnographique portant sur le quotidien d’une dépendance monastique française du monastère de Simonos Petra au mont Athos, fondée dans une vallée du Vercors par un ancien moine cistercien et placée sous la juridiction du patriarcat de Constantinople, cet article examine comment l’éducation monastique se construit dans la relation qui unit le moine à son higoumène. Les moines aiment à affirmer leur différence avec les théologiens qui à leurs yeux ne sont que «fleur sans parfum», les moines sont des ascètes dont l’attention doit porter sur l’acquisition d’une sensibilité monastique plutôt que sur l’observance d’un ensemble d’usages et leurs implications sémantiques. L’auteur montre que les modalités d’action propre à l’expérience monastique au sein de cette communauté n’en restent pas moins définies par quelques «spécialistes» d’une tradition monastique: les «anciens», qui se réclament de l’héritage «direct» des pères du désert.À partir d’une enquête ethnographique portant sur le quotidien d’une dépendance monastique française du monastère de Simonos Petra au mont Athos, fondée dans une vallée du Vercors par un ancien moine cistercien et placée sous la juridiction du patriarcat de Constantinople, cet article examine comment l’éducation monastique se construit dans la relation qui unit le moine à son higoumène. Les moines aiment à affirmer leur différence avec les théologiens qui à leurs yeux ne sont que «fleur sans parfum», les moines sont des ascètes dont l’attention doit porter sur l’acquisition d’une sensibilité monastique plutôt que sur l’observance d’un ensemble d’usages et leurs implications sémantiques. L’auteur montre que les modalités d’action propre à l’expérience monastique au sein de cette communauté n’en restent pas moins définies par quelques «spécialistes» d’une tradition monastique: les «anciens», qui se réclament de l’héritage «direct» des pères du désert.
From an ethnographic enquiry on the daily life of a French monastic foundation connected to Simonos Petra monastery of Mount Athos and founded in a valley of the Vercors mountain (France) by a former Cistercian monk and placed under the rule of the Patriarchate of Constantinople, this article examines how monastic education is built on a uniting relationship between the disciple and his higoumenos. Monks enjoy claiming their difference with theologians who are only "flowers without scent" in their sight. Monks live an ascetic life which goal is more to seek a monastic sensibility than observing a corpus of rules and their semantic implications. The author shows that the characteristic procedures of action of monastic experience within this community are though kept by some "specialists" of a monastic tradition: the "elders", who claim to be the "direct" heirs of the Desert Father.
A partir de una investigación etnográfica que trabaja el cotidiano de una dependencia monástica francesa del monasterio de Simonos Petra en el Monte Athos, fundado en un valle de Vercors por un monje cisterciense, y ubicado en la jurisdicción del patriarcado de Constantinopla, este artículo examina cómo la educación monástica se construye en la relación que une al monje con su superior (higúmen). A los monjes les gusta afirmar sus diferencias con los teólogos, que a sus ojos no son sino "flores sin perfume"; los monjes son ascetas cuya atención debe estar centrada en la adquisición de una sensibilidad monástica más que en la observancia de un conjunto de usos y sus implicaciones semánticas. El autor muestra que las modalidades de acción propias de la experiencia monástica en el seno de esta comunidad no dejan de estar definidas por algunos "especialistas" de una tradición monástica: los "ancianos", que reivindican la herencia "directa" de los padres del desierto.
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.23110