Théologiens radicaux, théologies radicales?. Autour des pratiques d’écritures de théologiens francophonesde la fin du XVIIe siècle

Partant d’un constat de trouble sur le statut social et ecclésial du théologien et de la théologie, cet article interroge les pratiques d’écriture des théologiens et tente de poser des jalons pour une histoire du statut culturel de la théologie à la fin du xviie siècle. Les théologiens qu’on peut qu...

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Bibliographic Details
Published in:Archives de sciences sociales des religions
Main Author: Gay, Jean-Pascal (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2010
In: Archives de sciences sociales des religions
Further subjects:B Theology
B religious radicalism
B Teología
B controversias doctrinales
B doctrinal controversies
B radicalisme religieux
B Jansenism
B controverses doctrinales
B jansenismo
B Jansénisme
B radicalismo religioso
B Théologie
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (lizenzpflichtig)
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Description
Summary:Partant d’un constat de trouble sur le statut social et ecclésial du théologien et de la théologie, cet article interroge les pratiques d’écriture des théologiens et tente de poser des jalons pour une histoire du statut culturel de la théologie à la fin du xviie siècle. Les théologiens qu’on peut qualifier de radicaux constituent un objet privilégié pour commencer à explorer cette question en ce que les radicalismes religieux sont au cœur de la mise en critique et en crise du savoir institutionnel qu’est la théologie. Ces théologiens développent un rapport original à l’écriture théologique. On constate que les auteurs sur lesquels on se concentre ici font preuve d’un rare éclectisme dans leurs pratiques d’écriture, jouant en permanence avec les limites des genres et des marqueurs doctrinaux, au-delà de la difficulté à exprimer des convictions radicales dans les formes-reines de la théologie. Ils apparaissent comme des acteurs conscients de l’éclatement des genres théologiques. Ce qui se fait jour alors n’est pas seulement une modification de l’espace et du public de la théologie, mais encore une reconfiguration de la place des acteurs du champ.Partant d’un constat de trouble sur le statut social et ecclésial du théologien et de la théologie, cet article interroge les pratiques d’écriture des théologiens et tente de poser des jalons pour une histoire du statut culturel de la théologie à la fin du xviie siècle. Les théologiens qu’on peut qualifier de radicaux constituent un objet privilégié pour commencer à explorer cette question en ce que les radicalismes religieux sont au cœur de la mise en critique et en crise du savoir institutionnel qu’est la théologie. Ces théologiens développent un rapport original à l’écriture théologique. On constate que les auteurs sur lesquels on se concentre ici font preuve d’un rare éclectisme dans leurs pratiques d’écriture, jouant en permanence avec les limites des genres et des marqueurs doctrinaux, au-delà de la difficulté à exprimer des convictions radicales dans les formes-reines de la théologie. Ils apparaissent comme des acteurs conscients de l’éclatement des genres théologiques. Ce qui se fait jour alors n’est pas seulement une modification de l’espace et du public de la théologie, mais encore une reconfiguration de la place des acteurs du champ.
After acknowledging the ambiguity of the social and ecclesial status of both theology and the theologian, this article explores how the writing practices of theologians can become sources for a cultural history of theology in France at the end of the 17th century. Theologians who can be referred to as radicals are of prime interest for such an investigation, as religious radicalisms are essential to the crisis and critique of the eminently institutionalized knowledge that is theology. The theologians studied here are not only faced with the major difficulty of translating radical insights into recognizable doctrinal and theological discourse, they tend to be uncommonly eclectic in terms of writing practices, always playing with the limits and characteristics of doctrinal genres. What comes to light then is not only a transformation of the public and space of theology, but also a reconfiguration of the positions of actors in the field.
Partiendo de la evidencia de la confusión sobre el estatuto social y eclesial del teólogo y de la teología, este artículo interroga las prácticas de escritura de los teólogos e intenta plantear los hitos para una historia del estatuto cultural de la teología a fines del siglo xvii. Los teólogos que podemos calificar como radicales constituyen un objeto privilegiado para empezar a explorar esta pregunta en la que los radicalismos religiosos están el centro de la crítica y el surgimiento de la crisis del saber institucional que es la teología. Estos teólogos desarrollan una relación original con la escritura teológica. Se constata que los autores sobre los que nos concentraremos aquí muestran un raro eclecticismo en sus prácticas de escritura, jugando permanentemente con los límites de los géneros y de los marcadores doctrinales más allá de la dificultad para expresar convicciones radicales en las formas-reinas de la teología. Aparecen como actores conscientes del estallido de los géneros teológicos. Aquello que surge entonces no es solamente una modificación del espacio y del público de la teología, sino una vez más una reconfiguración del lugar de los actores en el campo.
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.22169