Le pentecôtisme brésilien au Cap-Vert. L’Église Universelle du Royaume de Dieu

En tant qu’entreprise religieuse, l’Église pousse ses membres à s’approprier du changement comme d’un fait inéluctable de société. Par la promotion d’une morale de la conviction liée à un procès de la responsabilisation, l’Universelle met en avant la réussite individuelle qui devrait, dans la foulée...

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Published in:Archives de sciences sociales des religions
Authors: Laurent, Pierre-Joseph (Author) ; Furtado, Claudio (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2008
In: Archives de sciences sociales des religions
Further subjects:B Cap-Vert
B Cape Verde
B développement
B Église Universelle
B Universal Church
B Development
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (lizenzpflichtig)
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Description
Summary:En tant qu’entreprise religieuse, l’Église pousse ses membres à s’approprier du changement comme d’un fait inéluctable de société. Par la promotion d’une morale de la conviction liée à un procès de la responsabilisation, l’Universelle met en avant la réussite individuelle qui devrait, dans la foulée, libérer le croyant des anciennes formes de la solidarité, notamment celles liées à la « vieille société capverdienne » et toujours louée par de nombreux poètes et chanteurs.
L’Église Universelle du Royaume de Dieu du Cap-Vert, avec près de 20 000 fidèles, sur 475 000 habitants (soit 4 %), connaît, depuis une décennie, un réel succès, dans ce pays-archipel, catholique à plus de 93 %. La modernisation rapide du pays (devenu depuis janvier 2008, un Pays de Développement Moyen) renvoie à un moment particulièrement instable. L’embellie économique conduit à une réforme importante de la culture capverdienne et une augmentation des inégalités sociales, ressenties pour certains comme une forme de souffrance. L’Église Universelle répond à l’inquiétude et au doute engendrés par cette situation et ressentis plus fortement par certains groupes de population, par la promotion d’une identité positive, qualifiée de « gagnante ».L’Église Universelle du Royaume de Dieu du Cap-Vert, avec près de 20 000 fidèles, sur 475 000 habitants (soit 4 %), connaît, depuis une décennie, un réel succès, dans ce pays-archipel, catholique à plus de 93 %. La modernisation rapide du pays (devenu depuis janvier 2008, un Pays de Développement Moyen) renvoie à un moment particulièrement instable. L’embellie économique conduit à une réforme importante de la culture capverdienne et une augmentation des inégalités sociales, ressenties pour certains comme une forme de souffrance. L’Église Universelle répond à l’inquiétude et au doute engendrés par cette situation et ressentis plus fortement par certains groupes de population, par la promotion d’une identité positive, qualifiée de « gagnante ». En tant qu’entreprise religieuse, l’Église pousse ses membres à s’approprier du changement comme d’un fait inéluctable de société. Par la promotion d’une morale de la conviction liée à un procès de la responsabilisation, l’Universelle met en avant la réussite individuelle qui devrait, dans la foulée, libérer le croyant des anciennes formes de la solidarité, notamment celles liées à la « vieille société capverdienne » et toujours louée par de nombreux poètes et chanteurs.
The Universal Church of the Realm of the God of Cape Verde, with about 20 000 believers, on 475 000 inhabitants (around 4%), has been, for a decade, a real success, in this country-archipelago which counts about 93% Catholics. The fast modernization of the country (since January 2008, a Country of Average Development) sends at a particularly unstable moment. The economics’ taking off leads to an important reform of the capeverdean culture and an increase in the social disparities, understood for some as way of suffering. The Universal Church answers the anxiety and the doubt engendered by this situation, and more strongly felt by certain groups of population, by the promotion of a positive identity, qualified as "winning". As religious company, the Church urges its members to appropriate of the change as the inevitable fact of society. By the promotion of a morality of the conviction related to a lawsuit of the empowerment, the Universal advances the individual success which should, in the stride, release the believer of the ancient forms of the solidarity, notably those connected to the "old Capeverdean society" and always praised by numerous poets and singers.
La Iglesia Universal del Reino de Dios de Cabo Verde, con cerca de 20 000 creyentes, sobre 475 000 habitantes (el 4 %), conoce, desde hace una década, un éxito real, en éste país-archipiélago, católico a más del 93 %. La modernización rápida del país (convertido en un País de Desarrollo Medio, desde enero de 2008) da como resultado un momento particularmente inestable. El realce económico conduce a una importante reforma de la cultura caboverdiana y a un aumento de las desigualdades sociales, sentidas par algunos como una forma de sufrimiento. La Iglesia Universal responde a la inquietud y a la duda engendrada por ésta situación y sentido con mayor fuerza por ciertos grupos de población, mediante la promoción de una identidad positiva, cualificada de "ganadora". Como empresa religiosa, la Iglesia incita a sus miembros a apropiarse del cambio como de un hecho ineludible de sociedad. Mediante la promoción de una moral de la convicción vinculada a la responsabilización, la Universal pone por delante el éxito individual que debería, en la corriente, liberar al creyente de las antiguas formas de la solidaridad, particularmente las vinculadas a la "vieja sociedad caboverdianas" y siempre ensalzada por numerosos poetas y cantantes.
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.12912