Soufisme et Tradition. L’influence de René Guénon sur l’islam soufi européen

René Guénon, s’il n’a pas laissé de textes conséquents sur le soufisme, s’en est toujours recommandé, comme l’un des prolongements possibles de son exposé doctrinal. Chez lui, le soufisme d’abord, et l’islam ensuite ne se comprennent qu’au regard de la Tradition primordiale, mère de toutes les tradi...

Full description

Saved in:  
Bibliographic Details
Published in:Archives de sciences sociales des religions
Main Author: Bisson, David (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
Journals Online & Print:
Drawer...
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2007
In: Archives de sciences sociales des religions
Further subjects:B Islam
B Soufisme
B Tradition
B Occident
B Sufism
B Initiation
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (lizenzpflichtig)
Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:René Guénon, s’il n’a pas laissé de textes conséquents sur le soufisme, s’en est toujours recommandé, comme l’un des prolongements possibles de son exposé doctrinal. Chez lui, le soufisme d’abord, et l’islam ensuite ne se comprennent qu’au regard de la Tradition primordiale, mère de toutes les traditions religieuses. Certains de ses disciples, dont le roumain Michel Vâlsan, vont creuser le même sillon pour donner au soufisme une teinte particulière. Ressourcé à la pensée du mystique Ibn Arabî, passé au crible de la doctrine traditionnelle, le soufisme guénonien se présente comme la dernière possibilité initiatique en Occident. De son côté, le cheikh Pallavicini développe une conception similaire pour installer sa confrérie dans le paysage religieux italien. Il favorise ainsi l’émergence d’un soufisme d’Occident, chrétien dans son univers culturel, européen dans son espace géographique et guénonien dans ses projections métapolitiques.René Guénon, s’il n’a pas laissé de textes conséquents sur le soufisme, s’en est toujours recommandé, comme l’un des prolongements possibles de son exposé doctrinal. Chez lui, le soufisme d’abord, et l’islam ensuite ne se comprennent qu’au regard de la Tradition primordiale, mère de toutes les traditions religieuses. Certains de ses disciples, dont le roumain Michel Vâlsan, vont creuser le même sillon pour donner au soufisme une teinte particulière. Ressourcé à la pensée du mystique Ibn Arabî, passé au crible de la doctrine traditionnelle, le soufisme guénonien se présente comme la dernière possibilité initiatique en Occident. De son côté, le cheikh Pallavicini développe une conception similaire pour installer sa confrérie dans le paysage religieux italien. Il favorise ainsi l’émergence d’un soufisme d’Occident, chrétien dans son univers culturel, européen dans son espace géographique et guénonien dans ses projections métapolitiques.
If René Guénon hasn’t left any sizeable texts about sufism, it has always been a reference as a possible extension of his doctrinal work. According to him, sufism first and then Islam can only be understood from the primordial Tradition viewpoint, the origin of all the religions traditions. Some of his followers, like Michel Vâlsan, a Rumanian man will pave the same way to give sufism a certain tone. Enriched by mystic Ibn Arabî, closely examined by the traditional doctrine, guenonian sufism is presented as the last initiatory possibility in the West. As for Shaykh Pallavicini, he develops a similar conception to impose his brotherhood in the Italian religious scene. He then favours the emergence of a western sufism, which is christian for its culture, european for its geographical place and Guenonian for its metapolitical projections.
René Guénon, si bien no dejó textos consecuentes sobre el sufismo, siempre lo mencionó como una de las posibles ramificaciones de su desarrollo doctrinal. En su trabajo, el sufismo primero y el Islam luego no se comprenden si no es en relación con la Tradición primordial, madre de todas las tradiciones religiosas. Algunos de sus discípulos, entre ellos el rumano Michel Vâlsan, van a recorrer el mismo camino para dar al sufismo un rasgo particular. Abrevado en el pensamiento del místico Ibn Arabî, pasado por el filtro de la doctrina tradicional, el sufismo gueoniano se presenta como la última posibilidad iniciática en Occidente. Por su parte, el sheik Pallavicini desarrolla una concepción similar para instalar su cofradía en el paisaje religioso italiano. Favorece así la emergencia de un sufismo de Occidente, cristiano en su universo cultural, europeo en su espacio geográfico y gueoniano en sus proyecciones metapolíticas.
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.11343