Quand les Celtes deviennent orthodoxes. De l’exaltation du passé à la modernité religieuse

Cet article analyse la rencontre opérée entre celtisme et orthodoxie, et le mouvement religieux qui en résulte, sous deux aspects : d’une part, les discours et, d’autre part, l’élaboration d’une structure ecclésiale. La venue de Joseph d’Arimathie en Grande-Bretagne constitue un épisode central dans...

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Published in:Archives de sciences sociales des religions
Authors: Seraïdari, Katerina (Author) ; Léonard, Alexis (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2007
In: Archives de sciences sociales des religions
Further subjects:B Orthodoxie
B Europe
B renouveau religieux
B christianisme celtique
B Celtic Christianism
B Conversion
B Orthodoxy
B Religious renewal
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (lizenzpflichtig)
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Description
Summary:Cet article analyse la rencontre opérée entre celtisme et orthodoxie, et le mouvement religieux qui en résulte, sous deux aspects : d’une part, les discours et, d’autre part, l’élaboration d’une structure ecclésiale. La venue de Joseph d’Arimathie en Grande-Bretagne constitue un épisode central dans les discours des « Celtes orthodoxes ». Car la définition de ce christianisme celtique présuppose la construction d’une nouvelle « mythologie chrétienne » et la réinterprétation de l’histoire européenne. Le but est de minimiser l’influence romaine, tout en recherchant des liens avec l’Orient et les débuts du christianisme. En fait, c’est à cause de la « décadence » progressive de la civilisation occidentale, par perte de sa « celticité » (qui n’est pas perçue comme contradictoire avec le christianisme) que le rapprochement avec l’Orient est devenu nécessaire, même si cela est présenté comme un retour aux sources et non une innovation. En ce qui concerne l’élaboration d’une structure ecclésiale qui se veut, en même temps, indigène et orthodoxe, elle constitue une nouveauté, perçue par ses adeptes comme réformatrice mais critiquée par les Églises traditionnelles.Cet article analyse la rencontre opérée entre celtisme et orthodoxie, et le mouvement religieux qui en résulte, sous deux aspects : d’une part, les discours et, d’autre part, l’élaboration d’une structure ecclésiale. La venue de Joseph d’Arimathie en Grande-Bretagne constitue un épisode central dans les discours des « Celtes orthodoxes ». Car la définition de ce christianisme celtique présuppose la construction d’une nouvelle « mythologie chrétienne » et la réinterprétation de l’histoire européenne. Le but est de minimiser l’influence romaine, tout en recherchant des liens avec l’Orient et les débuts du christianisme. En fait, c’est à cause de la « décadence » progressive de la civilisation occidentale, par perte de sa « celticité » (qui n’est pas perçue comme contradictoire avec le christianisme) que le rapprochement avec l’Orient est devenu nécessaire, même si cela est présenté comme un retour aux sources et non une innovation. En ce qui concerne l’élaboration d’une structure ecclésiale qui se veut, en même temps, indigène et orthodoxe, elle constitue une nouveauté, perçue par ses adeptes comme réformatrice mais critiquée par les Églises traditionnelles.
This article analyzes the encounter between Celticism and Orthodoxy, and the religious movement, which resulted from it, from two angles: on the one hand, the discourses, and on the other hand, the foundation of an ecclesiastical structure. The coming of Joseph of Arimathea in Great Britain constitutes a central episode in the discourses of "Celtic Orthodox". For the definition of this Celtic Christianity presupposes the construction of a new "Christian mythology" and the reinterpretation of the European history. The aim is to minimize the Roman influence, while searching for links with the Orient and the beginning of Christianity. It is because of the progressive "decay" of the occidental civilization, after having lost its "celticity" (which is not perceived as contradictory with Christianity) that the bringing together with the Orient seems to be necessary, even if it is presented to be a return, and not an innovation. As for the construction of an ecclesiastic structure, which wants to be, at the same time, indigenous and orthodox, it constitutes a novelty, perceived by its adepts as a reformation but criticized by traditional Churches.
Este artículo analiza el reencuentro que se ha producido entre Celtismo y Ortodoxia, y el movimiento religioso que resulta de este proceso, bajo dos aspectos : por un lado, los discursos, y por otro la elaboración de una estructura eclesial. La llegada de José de Arimatea a Gran Bretaña constituye un episodio central en los discursos de los "Celtas Ortodoxos". En efecto, la definición de este cristianismo celta presupone la construcción de una nueva "mitología cristiana" y la reinterpretación de la historia europea. El objetivo es minimizar la influencia romana, buscando los lazos con Oriente y los orígenes del cristianismo. De hecho, es a causa de la "decadencia" progresiva de la civilización occidental a causa de la pérdida de su "celticidad" (hecho que no es percibido como contradictorio con el cristianismo) que el acercamiento con Oriente se ha vuelto necesario, aunque éste sea presentado como un retorno a las fuentes y no como una innovación. La elaboración de una estructura eclesial que se quiere, al mismo tiempo, indígena y ortodoxa, por su parte, constituye una novedad, percibida por sus adeptos como reformadora pero criticada por las Iglesias tradicionales. (Trad. de Véronica Béliveau-Giménez)
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.8933