La régulation de la religion par l’État et la production du lien social
Analyser les modalités de la régulation de la religion constitue une étape importante pour expliquer la recomposition de la religion en modernité tardive. Face aux interprétations dérivées des concepts d’individualisation ou de privatisation, l’affirmation peut apparaître provocante, puisqu’elle met...
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Format: | Electronic Article |
Language: | French |
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Published: |
Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
2003
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In: |
Archives de sciences sociales des religions
Year: 2003, Volume: 121, Pages: 5-18 |
Further subjects: | B
pluralisme démocratique
B Individualisation B régulation étatique B lien social B Privatisation |
Online Access: |
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Summary: | Analyser les modalités de la régulation de la religion constitue une étape importante pour expliquer la recomposition de la religion en modernité tardive. Face aux interprétations dérivées des concepts d’individualisation ou de privatisation, l’affirmation peut apparaître provocante, puisqu’elle met en question l’idée d’autonomie du sujet croyant et la pertinence de l’utilisation sociologique du terme privé. Le traitement de cette problématique est particulièrement adéquat pour évaluer le rôle de l’État. Même si ce dernier n’est qu’un des agents de régulation à côté des médias, des organisations religieuses..., il contribue de façon souveraine au filtrage de la religion « acceptable ». Son mode de gestion varie d’un pays à l’autre, allant du pluralisme libéral au pluralisme technocratique. L’élaboration d’une typologie de ces modes de gestion s’avère donc indispensable. Sa vérification peut s’opérer au travers de l’étude comparative de la place faite à la religion dans les programmes scolaires. Elle éclaire en particulier le caractère pluraliste des États démocratiques et leur capacité à articuler valeurs économiques et valeurs humanistes.Analyser les modalités de la régulation de la religion constitue une étape importante pour expliquer la recomposition de la religion en modernité tardive. Face aux interprétations dérivées des concepts d’individualisation ou de privatisation, l’affirmation peut apparaître provocante, puisqu’elle met en question l’idée d’autonomie du sujet croyant et la pertinence de l’utilisation sociologique du terme privé. Le traitement de cette problématique est particulièrement adéquat pour évaluer le rôle de l’État. Même si ce dernier n’est qu’un des agents de régulation à côté des médias, des organisations religieuses..., il contribue de façon souveraine au filtrage de la religion « acceptable ». Son mode de gestion varie d’un pays à l’autre, allant du pluralisme libéral au pluralisme technocratique. L’élaboration d’une typologie de ces modes de gestion s’avère donc indispensable. Sa vérification peut s’opérer au travers de l’étude comparative de la place faite à la religion dans les programmes scolaires. Elle éclaire en particulier le caractère pluraliste des États démocratiques et leur capacité à articuler valeurs économiques et valeurs humanistes. An analysis of the ways in which religion is regulated constitutes an important step in understanding the reconstructions of religion in late modernity. Such a stance can appear provocative, especially if contrasted with explanations that derive from concepts such as individualisation or privatisation, since it puts into question both the autonomy of the individual believer and the aptness of the term "private" in sociological understanding. These issues are particularly relevant when it comes to evaluating the role of the state. It is true that the latter is but one source of control, alongside the media, or religious organisations...; its influence is, however, dominant when it comes to deciding which forms of religion are, or are not, "acceptable". The methods vary from one country to another, ranging from liberal pluralism to technocratic pluralism. Hence the need to elaborate a typology, illustrating the different ways of working. It can be tested by comparing the place given to religion in different school systems. Above all such an approach reveals the pluralist character of the democratic state and its capacity to articulate both economic and humanistic values. Analizar las modalidades de regulación de la religión constituye une importante étapa para explicar la recomposición de la religión en la modernidad tardía. Frente a las interpretaciones derivadas de los conceptos de individualización y de privatización, afirmar aquello puedo parecer provocador, pués parece poner en tela de juicio la idea de la autonomía del sujeto creyente y la pertinencia del uso sociológico del concepto de "privado". Tratar esta problemática se revela particularmente adecuado para evaluar el rol del Estado. Aún si éste es sólo uno entre los varios agentes de la regulación, al lado de otros agentes como los masmedias y las organizaciones religiosas..., él contribuye de manera decisiva a la selección de la religión "socialmente aceptada". Su modo de gestión varía de un país al otro, desde el pluralismo liberal hasta el pluralismo tecnocrático. La elaboración de una tipología de estos modos de gestión se vuelve indispensable. Su verificación puede efectuarse a través de estudios comparativos en torno al lugar ocupado por la religión en los programas escolares. En particular, aquello esclarece el carácter pluralista de los Estados democráticos y su capacidad para articular valores económicos y valores humanistas. |
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ISSN: | 1777-5825 |
Contains: | Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
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Persistent identifiers: | DOI: 10.4000/assr.2382 |