Islam et politique en Asie centrale

L’Islam d’Asie centrale, durant la période soviétique, s’est structuré autour du clergé officiel et du clergé parallèle. Des mouvements plus radicaux et politisés sont apparus dès la fin des années 1970. Après les indépendances, les différents régimes ont repris et développé l’institution du clergé...

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Published in:Archives de sciences sociales des religions
Main Author: Roy, Olivier (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2001
In: Archives de sciences sociales des religions
Online Access: Presumably Free Access
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Parallel Edition:Electronic
Description
Summary:L’Islam d’Asie centrale, durant la période soviétique, s’est structuré autour du clergé officiel et du clergé parallèle. Des mouvements plus radicaux et politisés sont apparus dès la fin des années 1970. Après les indépendances, les différents régimes ont repris et développé l’institution du clergé officiel, pour mieux contrôler la vague de réislamisation qui a submergé le Tadjikistan et l’Ouzbékistan dans les années 1990. L’islam politique s’est incarné au Tadjikistan dans le Parti de la Renaissance Islamique et en Ouzbékistan dans le Mouvement Islamique d’Ouzbékistan, engagés dans la lutte armée. Mais les deux mouvements ont divergé : les Tadjiks sont rentrés dans une logique politique et nationaliste (accord de coalition de 1997), tandis que les Ouzbeks, réfugiés auprès des Taliban en Afghanistan, mènent la guérilla contre le régime du président Karimov. Enfin le Hizb-ul-Tahrir, mouvement militant mais non-armé, basé à Londres, fait en Ouzbékistan une percée significative dans la jeunesse.L’Islam d’Asie centrale, durant la période soviétique, s’est structuré autour du clergé officiel et du clergé parallèle. Des mouvements plus radicaux et politisés sont apparus dès la fin des années 1970. Après les indépendances, les différents régimes ont repris et développé l’institution du clergé officiel, pour mieux contrôler la vague de réislamisation qui a submergé le Tadjikistan et l’Ouzbékistan dans les années 1990. L’islam politique s’est incarné au Tadjikistan dans le Parti de la Renaissance Islamique et en Ouzbékistan dans le Mouvement Islamique d’Ouzbékistan, engagés dans la lutte armée. Mais les deux mouvements ont divergé : les Tadjiks sont rentrés dans une logique politique et nationaliste (accord de coalition de 1997), tandis que les Ouzbeks, réfugiés auprès des Taliban en Afghanistan, mènent la guérilla contre le régime du président Karimov. Enfin le Hizb-ul-Tahrir, mouvement militant mais non-armé, basé à Londres, fait en Ouzbékistan une percée significative dans la jeunesse.
During the Soviet period, Islam in Central Asia was organized around the official and the unofficial clergy. More radical and politicized movements appeared by the end of the 1970s. After gaining their independence, the various regimes took over and developed the official clerical institution so as to control the wave of re-islamization which submerged Tadzhikistan and Uzbekistan in the 1990s. Political Islam is repre-sented by the Tadzhik Party of Islamic Renewal and the Islamic Movement of Uzbekistan, both involved in armed struggle. However, the two movements have followed separate ways. The Tadzhiks are following a political and nationalist path (coalition agreement of 1997), while the Uzbeks, having taken refuge in the region of Afghanistan controlled by the Talibans, have launched a guerilla warfare against the regime of President Karimov. Finally, the militant but non-violent movement Hizb-ul-Tahrir, based in London, is experiencing a significant breakthrough among the young generation in Uzbekistan.
El Islam de Asia central, durante el período soviético, se estructuó alrededor de un clero oficial y de un clero paralelo. Movimientos más radicales y politizados apare-cieron a partir de fines de los años ‘70. Luego de las independencias, los diferentes regímenes retomaron y desarrollaron la institución del clero oficial, para controlar mejor la ola de reislamización que sumergió Tadjikistan y Uzbekistán en los años ‘90. El Islam político se encarnó en Tadjikistan en el Partido del Renacimiento Islámico, y en Uzbekistán en el Movimiento Islámico de Uzbekistán, comprometidos en la lucha armada. Pero estos movimientos tomaron diferentes rumbos : los Tadjiks ingresaron en una lógica política y nacionalista (acuerdo de coalición de 1997), mientras que los Uzbeks, refugiados entre los Talibanes en Afganistán, conducen la guerrilla contra el régimen del presidente Karimov. Por último el Hizb-ul-Tahrir, movimiento militante pero no armado, con base en Londres, penetra signiflcativamente entre la juventud en Uzbekistán.
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.18303