Raison et religion : en quoi consiste le désaccord et peut-il être traité de façon « rationnelle » ?

Une question cruciale qui se pose plus que jamais à propos de la religion (et du retour qu’elle est supposée connaître en ce moment) est celle de savoir quelles raisons elle peut invoquer en faveur de ce qu’elle affirme. Pour un esprit rationnel, la croyance semble obéir à un principe « éthique » fo...

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Auteur principal: Bouveresse, Jacques (Auteur)
Type de support: Électronique Article
Langue:Français
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Publié: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2015
Dans: Archives de sciences sociales des religions
Année: 2015, Volume: 169, Pages: 21-46
Sujets non-standardisés:B preuve
B Vérité
B justification rationnelle
B Illusion
B Croyance
Accès en ligne: Accès probablement gratuit
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Résumé:Une question cruciale qui se pose plus que jamais à propos de la religion (et du retour qu’elle est supposée connaître en ce moment) est celle de savoir quelles raisons elle peut invoquer en faveur de ce qu’elle affirme. Pour un esprit rationnel, la croyance semble obéir à un principe « éthique » fondamental, qui énonce que la seule raison qu’il puisse y avoir de croire une proposition est la vérité au moins probable de ce qu’elle affirme. Or une des objections les plus régulièrement formulées contre la croyance religieuse est qu’elle est par nature incapable de satisfaire une exigence de cette sorte et ne peut être justifiée que par des raisons (mauvaises) qui n’ont à peu près rien à voir avec la question de savoir si elle est vraie ou non. C’est ce qu’affirment notamment des critiques de la religion aussi différents que Nietzsche, Freud et Bertrand Russell. Mais certains de ses défenseurs maintiennent bel et bien qu’elle est, elle aussi, parfaitement capable de respecter l’exigence en question, alors que d’autres considèrent qu’elle ne peut pas ne pas reposer, pour une part essentielle, sur l’émotion et la passion, plutôt que sur la raison. Cela montre à quel point le désaccord reste aujourd’hui complet, chez les croyants comme chez les incroyants, aussi bien sur la question de savoir si la religion a besoin de justifications rationnelles que sur celle de savoir ce qu’est exactement une justification rationnelle..
ISSN:1777-5825
Contient:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.26603