Un rituel sacrificiel pour refonder l’ordre social : expérimentations contemporaines à Tahiti

Cet article porte sur une association qui s’inscrit dans le sillon du mouvement de « renouveau » ou de « réveil » culturel qui débuta à la fin des années 1960 et qui a pris de l’ampleur depuis les années 1980 à Tahiti, en Polynésie française. Te Hivarereata se distingue pourtant des autres associati...

Description complète

Enregistré dans:  
Détails bibliographiques
Auteur principal: Gagné, Natacha 1975- (Auteur)
Type de support: Électronique Article
Langue:Français
Vérifier la disponibilité: HBZ Gateway
Journals Online & Print:
En cours de chargement...
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Publié: Sage 2024
Dans: Studies in religion
Année: 2024, Volume: 53, Numéro: 1, Pages: 30-52
Sujets non-standardisés:B Polynésie française
B décolonisation
B Rituals
B rituels
B Religion
B Sacrifice
B Associations
B Decolonization
B French Polynesia
Accès en ligne: Volltext (kostenfrei)
Description
Résumé:Cet article porte sur une association qui s’inscrit dans le sillon du mouvement de « renouveau » ou de « réveil » culturel qui débuta à la fin des années 1960 et qui a pris de l’ampleur depuis les années 1980 à Tahiti, en Polynésie française. Te Hivarereata se distingue pourtant des autres associations culturelles par sa démarche fondamentalement religieuse : ses membres se disent « animistes » et officient chaque année un rituel qu’ils qualifient de « sacrificiel » pour souligner l’arrivée à maturation des premiers fruits. L’auteure s’interroge sur le sens que revêt ce sacrifice pour des Tahitiens d’aujourd’hui dans un contexte de décolonisation et de reconquête de soi. Plus particulièrement, elle se penche sur sa capacité transformatrice et sa portée politique. Ce faisant, elle discute des ambivalences et des malaises relatifs à la religion des ancêtres chez les Tahitiens.
This article focuses on an association that is part of the cultural revival movement that began in the late 1960s and has gained momentum since the 1980s in Tahiti, French Polynesia. Te Hivarereata differs from other cultural associations, however, in that its approach is fundamentally religious: its members claim to be “animists” and perform a ritual each year that they describe as “sacrificial” to mark the ripening of the first fruits. The author examines the meaning of this sacrifice for present-day Tahitians in a context of decolonization and self-recovery. More specifically, she examines its transformative capacity and political significance. In doing so, she discusses the ambivalences and discomforts related to the religion of the ancestors among the Tahitians.
ISSN:2042-0587
Contient:Enthalten in: Studies in religion
Persistent identifiers:DOI: 10.1177/00084298231179166